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Le Bois de Dendropogon
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27 avril 2007

« Je meurs de soif auprès de la fontaine »

Les îlots de la Loire mettent particulièrement en relief un phénomène paradoxal, voire douloureux.

Un grand nombre sont couverts de saules et de peupliers, arbres au milieu du fleuve. Or ces îlots, essentiellement constitués de sable, n’ont qu’une fine pellicule d’humus : les eaux de pluie n’y restent pas.

C’est ainsi que les arbres du fleuve meurent de soif.

2007_0427Chaumont_Loire_toue0016

Ils finissent par se dessécher, et, ironie du sort, basculent dans le courant qui leur avait tant fait défaut...

L’absence d’eau les condamne à la mort, qui les précipite ensuite dans l’eau.

2007_0427Chaumont_Loire_toue0021

2007_0427Chaumont_Loire_toue0022Comment ne pas penser alors à l’incipit du célèbre Concours de Blois, organisé par Charles d’Orléans et remporté par François Villon :

« Je meurs de soif auprès de la fontaine »

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Commentaires
E
"Rivière, fontaine et ruisseau<br /> Portent, en livree jolie,<br /> Gouttes d'argent d'orfaverie,<br /> Chascun s'abille de nouveau :<br /> Le temps a laissié son manteau."<br /> <br /> Charles d'Orléans. Rondeaux. VI.<br /> <br /> Allons-nous conter la fascination des arbres pour les cours d'eau, l'attrait irrésistible et l'exploit d'atteindre l'étreinte mortelle ? Chacun sa petite mort ... <br /> Le chant des sirènes, l'appel de l'eau et de la mer ne sont pas destinés uniquement aux hommes. <br /> Où commencent les mystères de Faërie ?<br /> <br /> Ou bien, devons-nous supposer que le Tartare est tout proche de toi et les arbres condamnés au supplice de Tantale ?
D
La fin de la première strophe de la Ballade (XVII) de Charles d'Orléans évoque de son côté le sortilège :<br /> "C'est de mon fait une chose faée,<br /> En bien et mal par Fortune menée".
S
Ou bien, au milieu de la seconde strophe :<br /> "Gisant envers, j'ai grand paour de choir"...<br /> <br /> http://poesie.webnet.fr/poemes/France/villon/23.html<br /> <br /> (J'ai énormément de mal à lire Villon dans le texte :-()
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