Kaamelott, au cœur du Moyen Âge
« Loth d’Orcanie : « Tempora mori, tempora mundis recorda ». Voilà, eh ben ça par exemple, ça ne veut absolument rien dire, mais l’effet reste le même... Et j’ai jamais foutu les pieds dans une salle de classe, attention !
Léodagan : Eh bien vous avez de la chance, parce que moi j’ai appris à lire, et ben je souhaite ça à personne ! »
Kaamelott, Livre III, tome 1, épisode 27 : « L’Assemblée des Rois, 2ème partie »
Que Léodagan, dit « le Sanguinaire », ne souhaite cela à personne, c’est finalement très compréhensible, car cela revient à priver autrui du plaisir de la lecture.
On passerait notamment à côté de l’ouvrage d’Éric Le Nabour, Kaamelott, au cœur du Moyen Âge, Tome I, qui vient de paraître aux éditions Perrin.
Puisque le Moyen Âge s’étend sur un bon millénaire, la série Kaamelott qui emprunte ses ingrédients aux diverses époques médiévales lui a fourni une bonne occasion de nous rafraîchir les idées sur la question.
La « matière de Bretagne », comme le précise Martin Aurell dans sa Préface (p. 8), fait appel aussi bien à l’histoire qu’à la littérature et au mythe : elle donne lieu à une vaste tradition que chaque époque réinvestit de ses propres préoccupations.
Éric Le Nabour n’hésite pas à citer des extraits de dialogues (cela aurait été dommage de s’en priver ;-)) qui correspondent aux thèmes abordés.
Interviewé vendredi matin (30 mars) sur Europe 1, en compagnie d’Alexandre Astier (qui a écrit un Avant-propos savoureux), Éric Le Nabour a annoncé que deux autres tomes sont prévus (tout en ajoutant qu’il y aurait de quoi en faire cinq).
Et pendant qu’on y est, Alexandre Astier a confirmé que le Livre V serait le plus sombre de tous — comme en témoigne d’ailleurs la refonte du site officiel.